par Christina Barroso
Prix : 20 euros
L’artiste rebat les cartes.
« Je hais les voyages et les explorateurs » écrivit Claude Lévi-Strauss à l’entrée de Tristes tropiques. Pas les exploratrices. Cristina Barroso est née à São Paulo, au Brésil, elle vit à Stuttgart où coule le Neckar, elle fait une halte sur les bords de la Seine, à la Maison de l’Amérique latine.
Son regard est éloigné mais son lointain est toujours intérieur. Si bien qu’on ne se baigne jamais deux fois dans sa même rivière intérieure. Une exposition qui aurait enchanté Elisée Reclus, géographe universel, anarchiste et écologiste visionnaire, lui qui écrivit comme s’adressant à Barroso son merveilleux cycle des eaux.
Apollinaire disait, parlant de Jarry, dans Le flâneur des deux rives : « Il était sorti trempé du lit où s’écoulait son onde ». Découvrant son exposition à l’orée de la Saison brésilienne, sous le regard éclairé du commissaire Léo Marin, nous sortons trempés du lit de la rivière intérieure où s’écoule l’onde amazonienne qui pousse C. Barroso.
L’artiste, vit et travaille entre Stuttgart en Allemagne et São Paulo. En 1983, elle a été diplômée des Beaux-Arts au San Francisco Art Institute, E.U.
À La Maison de l’Amérique latine
CRISTINA BARROSO
La rivière intérieure – O Rio Interior
commissaire Léo Marin