Domitille d’Orgeval (commissariat) Prix : 15 euros L’exposition « Une brève histoire de fils » se tiendra à la Maison de l’Amérique Latine à Paris, du 9 octobre 2024 au 25 janvier 2025. Organisée par la commissaire d’exposition Domitille d’Orgeval, elle réunit des artistes de plusieurs générations (les plus anciens sont apparus sur la scène artistique dans les années 1950/60), dont les œuvres privilégient le fil, le tissage, le tressage et le nouage, tout en recourant à des matériaux divers, d’origine textile, mais aussi végétale, métallique. Leurs réalisations se classent en plusieurs catégories : 1/ Œuvres qui s’inscrivent dans une histoire formelle de l’abstraction (du spatialisme au minimalisme), explorant les métamorphoses du nœud, des enchevêtrements, du filet, comme principes structurels et constructifs. 2/ Œuvres où le tissage devient un outil d’investigation critique, militant, qui permet d’explorer : – les questions d’appropriation, d’identité culturelle (dimension ethnographique) et de langage – les questions de genre (dimension artisanale récupérée pour des raisons identitaires et féministes) – les questions écologiques Les artistes participants sont : Jorge Eielson, Gego, Olga de Amaral, Jesús Rafael Soto, Cecilia Vicuña, Ines Blumencweig, Milton Beccera, Ivan Contreras Brunet, Anna Maria Maiolino, Elias Crespin, Sidival Fila, Kenia Almaraz Mu Commissaire…
par Géraldine Hatchuel Prix : 25 euros Dans ce livre, l’auteur, Géraldine Hatchuel, théoricienne du design d’expérience et fondatrice de Choregraphy — we design experience, veut apporter la preuve que le design d’expérience est un acteur majeur pour mener la transformation des collectifs : parce qu‘il s’appuie sur l’invention partagée de futurs soutenables, la multi-empathie envers toutes les parties prenantes, et la scénarisation de récits collectifs qui convergent vers l’action. L’ouvrage nous invite à découvrir les apports du design d’expérience à travers 21 exemples réels, qui vont de la création des conditions du mieux-être au travail des soignants à l’hôpital, à l’appropriation soutenable par les agriculteurs de nouvelles formes de production de biogaz à la ferme, en passant par la co-construction de la stratégie durable d’un acteur bancaire en partant de l’expérience de ses clients et de ses collaborateurs… Géraldine Hatchuel est dirigeante de l’agence à mission Choregraphy, chercheure titulaire de la Chaire de design d’expérience Soignants et experte en design d’expérience, méthode de co-construction de la vision ou stratégie scénarisée. Elle s’intéresse tout particulièrement au soin, à la mise en mouvement, à l’intelligence collective et aux méthodes pour transformer les organisations. Elle a participé au rapport ministériel sur la…
Prix : 32€ La Maison Elsa Triolet-Aragon, c’est ce « petit coin de terre de France » niché dans les Yvelines où les deux écrivains vécurent vingt années durant. C’est là qu’ils reposent tous deux, côte à côte, pour l’éternité. Un lieu hors du temps désormais, offert intact aux générations suivantes. C’est aussi depuis 30 ans un lieu résolument tourné vers la création contemporaine, dans le droit fil des volontés des deux auteurs. Comme y invitaient la sensibilité des deux hôtes mais aussi les œuvres présentes dans la Maison qui, de Picasso à Taslitzky en passant par Léger, Miailhe ou Effel, disent l’intensité d’un goût et son ouverture à des esthétiques plurielles, l’art contemporain a pris ses quartiers dans ce moulin. En toute liberté. À l’occasion du 30ème anniversaire de son ouverture au public, c’est à un véritable panorama de la « beauté d’aujourd’hui » que la Maison Elsa Triolet- Aragon invite ici, à travers une rétrospective de trois décennies d’expositions et plus de 100 artistes majeurs. Pour précommander le livre cliquez ici
Par Lydie Toran Prix : 16€ Poésie-Son.s ! est le script du spectacle joué au Festival Off, Avignon 2024. Ce livre comporte des photos et des textes. C’est un solo dont l’aspect formel a donné naissance à son contenu. Écrits entre 1983 et 2023, c’est dans une ribambelle de poèmes que ses dix-neuf textes sont sélectionnés pour tracer une initiation par l’édification du langage. Condensés dans un Road Poetry autobiographique dont il reste une écume, des textes tranquilles ou rapides et versifiés côtoient des poèmes plus trapus en vers libres : ce mélange d’écriture est composé autour du couple, de l’eau, la Terre, la nuit et peut-être au-delà. Allant de la relation intime au vaste monde en passant par les géographies variables de paysages expérimentés, les beautés et les misères de l’être en voyage à travers le monde et à travers soi-même, sont délivrées dans une sincérité mise à nu. Avec une boîte de conserve, un cajon et du papier, la mise en scène fait la part belle à ces morceaux de littérature. Les textes, dont le rythme est chapitré dans des coutures inapparentes, et les sons live ou off, conduisent le public dans un cirque d’émotions ponctué d’aspirations démocratiques….
Prix : 12€ Nous sommes alarmés, nous nous trouvons sur la brèche dans ce contexte mondial où dictatures, nationalismes extrêmes, croissent et croisent la grande spéculation économique. Un désordre systémique ravageur pointe pour cause de profit et intéressement partisan. Un négationnisme cynique domine et narcotise les imaginaires de mille façons. Se crée un récit fictionnel et fou des frontières, barrières et murs et reflux qui meurtrit, dénie, et permet de tuer des milliers d’enfants, de femmes et d’hommes, sur mer et sur terre. Il en est la cause et l’effet effarant. Ici et là s’officialise cette parole s’attribuant gravité et pertinence. La création de la RevueA, prise de risque d’une dépense autonome, exposition inattendue, vise à susciter maintenant une association des pensées, une attention aux humains et à leurs ouvrages, une vue et une lecture sensible et directe. Affirmer une altérité qui inspire et attaque vivement aussi dans la diversité de ses positions libres, soit une conscience à exercer qui recèle et révèle un ailleurs possible. Il s’agit d’un voir, d’un dire qui relient et posent l’unité diversifiée de la pensée et du vécu. Il s’agit d’affirmer le déplacement des perceptions et des mises en œuvre. En ce sens les…
Prix : 21€ Pour l’année 2024, à l’occasion du 80e anniversaire du droit de vote accordé aux femmes françaises par l’ordonnance du 21 avril 1944, le musée de l’ordre de la Libération consacre une exposition sur le thème des Femmes en Résistance. Annoncée dès 1942 par le général de Gaulle dans sa déclaration aux mouvements, débattue et adoptée (sans unanimité) par l’Assemblée consultative provisoire d’Alger en 1944, l’égalité de droits civiques n’est pas le sujet de l’exposition. Posée par le pouvoir politique et la société de l’époque comme la résultante de l’engagement résistant d’une partie des Françaises, elle invite, quatre-vingt ans après, à revisiter cet engagement. Les panthéonisations récentes ont mis en exergue des figures féminines de la Résistance (Germaine Tillion, Geneviève Anthonioz-de Gaulle et Joséphine Baker), dont l’engagement dépasse le cadre du conflit. Au-delà de ces figures d’exception du fait de leur notoriété et de la pérennité de leur engagement, l’exposition entend montrer et interroger l’engagement des femmes dans la Résistance en France – sur le territoire métropolitain, mais aussi à Londres. Ce projet souhaite rendre visible une activité résistante dont la nature clandestine explique qu’elle laisse toujours peu de traces. Le constat est plus vrai encore pour la…
par Gilles Boudinet Prix : 21 euros La possibilité d’une conscience critique de l’image photographique est ici envisagée selon le « jeu des sept erreurs ». Les trois premières concernent le statut de la photographie au sein des pratiques culturelles à partir d’un tableau de P. Dagnan-Bouveret, d’un slogan de G. Eastman, puis des enquêtes de P. Bourdieu. La question de la mimésis, pour la quatrième erreur, est abordée selon la conception platonicienne et le film Blow-Up. La cinquième porte sur la mimésis aristotélicienne, alors explorée à travers du prisme de R. Barthes. Pour la sixième, ces interrogations retrouvent l’aura de W. Benjamin dont le texte est confronté aux écrits d’A. Bazin. Finalement, avec la septième erreur, les enjeux soulevés rencontrent l’analyse freudienne de L’Homme au sable à propos de « l’inquiétante étrangeté » et du travail de réélaboration symbolique où S. Tisseron situe l’acte photographique. Gilles Boudinet est professeur en Sciences de l’éducation à l’Université Lumière-Lyon2. Il est l’auteur de travaux sur la philosophie de l’éducation et de la culture, l’esthétique, l’éducation artistique et culturelle.
Œuvres présentées par Mireille Calle-Gruber Prix : 20 euros Gastone Novelli (1925-1968) à peine passé son baccalauréat de lettres classiques, milite dans le réseau de Résistance de Saverio Arcurio, il est arrêté par les Allemands, à Rome, en octobre 1943. Torturé et condamné à mort avec ses camarades qui furent tous fusillés, il s’évade à la faveur de la libération de Rome. Dès 1948, il part au Brésil, à Sao Paolo, où il peint des compositions graphiques minimales. Il voyage en Amazonie, réside chez les Indiens et étudie leur langue dont il établit un dictionnaire. De retour, il s’installe à Rome en 1955. Il peint sur de grandes toiles des échiquiers aux tracés tordus où dessin et écriture se confrontent au néant mais aussi à la magie des signes et des matières. Dans le sillage dadaïste et des théories de Klee, il devient l’une des figures de l’avant-garde italienne. Claude Simon rencontre Novelli à Paris en 1961, lors d’une exposition du peintre à la Galerie Le Fleuve. La complicité entre eux est immédiate, l’amitié durable. Claude Simon écrit « Novelli ou le problème du langage » pour le catalogue de l’exposition du peintre à New York qui se tient à…
par Maria Bonnafous-Boucher Prix : 15 euros Câbles raconte les tribulations d’un ingénieur, capitaine d’un navire câblier contraint de réparer en urgence la rupture d’une fibre optique sous-marine obligeant plusieurs pays à ne plus être alimentés par internet, ceci dans le contexte d’un confinement sanitaire, voire de guerre. De fait, ce récit entretient une distance avec les romans dystopiques et propose une vision optimiste car il saisit sur le vif ce qui peut être créatif dans le chaos. Il ne participe pas de la science-fiction car il n’anticipe pas un monde futur. Il produit seulement de la fiction à partir de conjonctions : les élaborations scientifiques, leurs tentatives, leurs résultats et certains événements contemporains dont les impacts sont puissants. Aussi, Câbles a l’ambition de s’inscrire dans une veine littéraire que peut être celle de la fiction scientifique. Il préfigure d’ailleurs l’écriture d’autres textes du genre. Maria Bonnafous-Boucher est auteur d’ouvrages et de publications en sciences humaines et sociales. Elle est spécialiste de la gouvernance de l’innovation, de la théorie des parties prenantes et de l’histoire des idées. [La presse en parle] France Inter – Chroniques littorales du 8 mai 2024
par Emmanuel Saulnier et Daniel Dobbels Prix : 21 euros Cet ouvrage a été conçu en écho à la première présentation privée, dans son atelier, les 30 et 1er octobre 2023, des Inédits d’Emmanuel Saulnier, quatre diptyques pour lesquels le chorégraphe Daniel Dobbels a conçu une série de quatre danses interprétée in situ par Carole Quettier. Marc Petitjean a photographié l’ensemble de la chorégraphie. Elle a donné lieu au film Danses de Léandre Bernard-Brunel. La maquette de ce livre original a été conçue par l’artiste Chedly Atallah. Cet ouvrage collectif associe danse, photographie, vidéo, dessin, collage, sculpture et écriture. Il fait l’objet d’une réflexion collective sur le process et les liens des œuvres dans leurs espace-temps respectifs. Le texte de Daniel Dobbels, écrit dans les jours qui ont suivi, s’inscrit dans la tradition d’un croisement entre les œuvres et l’écriture. Il porte toute sa réflexion sur l’expérience chorégraphique, le dessin, la danse et le trait.