Réinventer les alphabets – Claude Simon – Gastone Novelli
Arts , Catalogue , Nouveautés / 5 février 2024

Œuvres présentées par Mireille Calle-Gruber Prix : 20 euros  Gastone Novelli (1925-1968) à peine passé son baccalauréat de lettres classiques, milite dans le réseau de Résistance de Saverio Arcurio, il est arrêté par les Allemands, à Rome, en octobre 1943. Torturé et condamné à mort avec ses camarades qui furent tous fusillés, il s’évade à la faveur de la libération de Rome. Dès 1948, il part au Brésil, à Sao Paolo, où il peint des compositions graphiques minimales. Il voyage en Amazonie, réside chez les Indiens et étudie leur langue dont il établit un dictionnaire. De retour, il s’installe à Rome en 1955. Il peint sur de grandes toiles des échiquiers aux tracés tordus où dessin et écriture se confrontent au néant mais aussi à la magie des signes et des matières. Dans le sillage dadaïste et des théories de Klee, il devient l’une des figures de l’avant-garde italienne. Claude Simon rencontre Novelli à Paris en 1961, lors d’une exposition du peintre à la Galerie Le Fleuve. La complicité entre eux est immédiate, l’amitié durable. Claude Simon écrit « Novelli ou le problème du langage » pour le catalogue de l’exposition du peintre à New York qui se tient à…

Inédits
Arts , Catalogue , Le Bon Voisin , Nouveautés / 5 février 2024

par Emmanuel Saulnier et Daniel Dobbels Prix : 21 euros  Cet ouvrage a été conçu en écho à la première présentation privée, dans son atelier, les 30 et 1er octobre 2023, des Inédits d’Emmanuel Saulnier, quatre diptyques pour lesquels le chorégraphe Daniel Dobbels a conçu une série de quatre danses interprétée in situ par Carole Quettier. Marc Petitjean a photographié l’ensemble de la chorégraphie. Elle a donné lieu au film Danses de Léandre Bernard-Brunel. La maquette de ce livre original a été conçue par l’artiste Chedly Atallah. Cet ouvrage collectif associe danse, photographie, vidéo, dessin, collage, sculpture et écriture. Il fait l’objet d’une réflexion collective sur le process et les liens des œuvres dans leurs espace-temps respectifs. Le texte de Daniel Dobbels, écrit dans les jours qui ont suivi, s’inscrit dans la tradition d’un croisement entre les œuvres et l’écriture. Il porte toute sa réflexion sur l’expérience chorégraphique, le dessin, la danse et le trait.

Dans l’infini des songes
Arts , Catalogue , Nouveautés , Photographie / 5 février 2024

par Jean-Pierre Favreau Prix : 19 euros Né à La Rochelle (Charente-Maritime) en 1940, Jean-Pierre Favreau s’installe à Paris en 1962 et entre alors en photographie, travaillant comme photographe et comme tireur dans les laboratoires. Au début des années 1970, il participe aux débuts de l’agence Viva, dont il s’éloigne pour voyager. Photoreporter, il cherche sa voie et s’engage résolument dans un travail d’auteur après avoir obtenu une bourse pour photographier New York en 1982. Jean-Pierre Favreau devient alors un photographe-voyageur au long-cours. Pour certains photographes, la bonne photographie naît de l’étonnement, de la nouveauté d’une ville ou d’un paysage jamais rencontrés. Chez Jean-Pierre Favreau, l’acte photographique procède d’une lente préparation. Il observe et s’inscrit dans le paysage. De l’extrême justesse des cadrages et de la clarté de ses compositions ressort la patience infinie de leur auteur. De ses voyages naissent des livres et des expositions comme Blues outremer publié chez Contrejour (1991), dans lequel il compile six ans de photographies au Cap-Vert entre 1985 et 1991, ou Rue Caraïbes aux éditions En vue (1999), récit de ses séjours à La Havane (Cuba) entre 1991 et 1998. Au début des années 2000, il part au Japon, poursuivant son travail sur…

Afrikadaa : racisme, discrimination, où en sont les écoles d’art ?
Arts , Catalogue / 17 février 2023

Prix : 30€ L’espace éditorial qu’est celui d’Afrikadaa a toujours été pensé comme un espace refuge et de liberté. De montrer, transmette, parler, proposer librement. De nous confronter à l’institution qu’est celle de l’école d’art en France. Un système comme bon nombre de témoignages le notent, idyllique à l’extérieur et pathétique de l’intérieur. Où en sont les écoles d’art ? Nous n’aurions jamais envisagé que le silenceexigé par les écoles d’art s’imposerait aux contributeurices-x. Malgré l’importance du travail entrepris par le collectif Afrikadaa de créer cet espace refuge dans lequel a été mis en place suivi, soutien pour les passages de diplômes, aide théorique et bibliographique, etc. mais aussi par le fait d’être une plateforme en plus à aborder les problématiques liées aux espaces pédagogiques des écoles d’art ; nous nous sommes vues-x face à l’auto-censure. Celle-ci provoquant mutisme, retrait, anonymat ou détours langagiers. Malgré tout, nous avons essayé de travailler avec cette réalité et de proposer ici une introduction à un travail en devenir. Pour être tout à fait sincère avec vous, ce constat prégnant impacta toute l’équipe. Lors de réunions de relectures collaboratives, combien d’entre- nous durent prendre une pause face à la succession de témoignages relatant des…

Afrikadaa n°14
Arts / 29 novembre 2021

Prix : 30 euros [Télécharger le bon de commande] Devoir de souffler, nous ne serons pas une génération écrasée. Le quatorzième numéro de la revue d’art AFRIKADAA propose une réflexion sur les révoltes silencieuses dans les Antilles, la misère dans les pays français, et les relations entre art et militantisme. À quelles violences aveugles donnent-elles lieu ? Les militants, les artistes et les chercheurs nous apportent leurs réponses guerrières aussi diverses que les mêlées art-militants sont directes et complexes. Les militant.e.s antillo-guyanais.e.s sont-elles les nouveaux artistes du 24ème siècle? L’art prophétise les actions militantes, les militants « donne voix » aux artistes du futur, car nul n’est prophète en son présent. Présentation de la revue afrikadaa: Afrikadaa est une plate-forme, un laboratoire qui intègre la richesse d’une scène artistique émergente dont la production mérite visibilité et réflexion. La revue est un espace curatorial déterritorialisé où artistes et acteurs de la création contemporaine interrogent esthétique et éthique face aux enjeux majeurs de la mondialisation. Parce qu’il est temps de redéfinir les relations entre territoires, idées et mouvements artistiques, Afrikadaa est une revue qui apporte une autre perspective à la scène artistique contemporaine en racontant l’histoire et les trajectoires des communautés d’artistes…

Errance – Carnets d’un photographe 2000-2020
Arts , Photographie / 25 novembre 2021

par Guillaume Lavit d’Hautefort Prix : 27 euros  En librairie mars 2022 [Bon de souscription disponible ici] Ce livre est un bilan de mon exploration de territoires en « crise » qui se déplie de la France au Soudan du Sud, du Liban à la Tunisie, en passant par les Balkans, Dubaï, l’Allemagne, le Tchad et la Libye, en parfaite indépendance et autonomie. Ils lient l’Histoire, le journalisme et le documentaire. Composé par confrontations et rapprochements, le propre du montage, ces carnets tentent d’exprimer l’inachevable photographique, fait de reprises, de rebours. Sans cesse devoir revenir sur les mêmes lieux parce que l’on n’a pas assez vu et que recommencer, tourner autour, aller voir derrière, permet d’aller à l’essentiel et montrer de nouvelles facettes et, peut-être d’annoncer un projet à venir car réussir n’a pas d’importance. Ce livre s’articule sur quatre chapitres fondateurs (Lueur, Repli, Combats, Traces) et quatre voix amies, éclatantes (Catherine Breillat, Nicolas Hénin, Alain Rey, David Teboul) décrivant ce parcours, entre recherche et désarroi, fait de hasards et de rencontres. Un témoignage qui se voudrait poétique, de l’entre-vu à l’entre-dit, singulier et brut, sur notre histoire contemporaine. Guillaume Lavit d’Hautefort, né en 1974, devient photographe après des études…

Claude Simon de l’Image à l’Écriture
Arts / 23 mars 2021

par Mireille Calle-Gruber et Claire Muchir Prix : 19 euros Ce livre à l’iconographie abondante, accompagne l’exposition du Musée d’Art Moderne de Collioure et présente pour la première fois au public les assemblages de papiers découpés sur paravents ainsi que les collages qui furent exécutés dans les années cinquante par l’écrivain Claude Simon. La découverte est triple. Des éléments biographiques éclairent d’un jour nouveau l’époque (1932-1942) où Claude Simon, artiste-peintre installé à Collioure, connaît les vicissitudes de la guerre d’Espagne, de la seconde guerre mondiale et de la Résistance. Sa pratique spécifique de l’image, qu’elle soit photographie de graffitis et de bois flottés, ou qu’elle soit matière à découpes-montages de couleurs et de formes, fait apparaître les processus d’une poétique de la composition sérielle. Enfin, on assiste à la naissance d’un écrivain dont l’œuvre littéraire exceptionnelle, nourrie de l’ampleur du travail sur l’image et reconnue dès la publication de La Route des Flandres (1960), reçoit en 1985 la consécration du Prix Nobel de littérature. Mireille Calle-Gruber, écrivain, Professeur des Universités à La Sorbonne Nouvelle a publié une trentaine de livres dont la Biographie de Claude Simon Une vie à écrire (Seuil, 2011) et récemment Les comptes du temps – L’archive…

Amália forever – Un chant d’humanité
Arts / 23 mars 2021

par Jean-Jacques Lafaye Prix : 20 euros « Pour Jean-Jacques Lafaye qui garde vivant le souvenir de notre Amália. J’ai fini de le lire et ai trouvé la manière excellente. Je tenais à vous le faire savoir, et pour ceux qui aiment Amália très touchant. Avec amitié » Charles Aznavour. Le livre Amália forever recueille pour la première fois l’intégrale des écrits de Jean-Jacques Lafaye – auteur qui fut aussi son imprésario international – sur Amália Rodrigues la diva universelle du fado portugais (1920-1999), à l’occasion des commémorations du Siècle de sa naissance. « Un phénomène seulement comparable à Nijinsky » disait André Maurois en 1949, à ses débuts parisiens. Une admiration toujours d’actualité pour le génie de la plus grande chanteuse d’Europe et de Méditerranée. Jean-Jacques Lafaye est écrivain et essayiste. En librairie prochainement

Levalet
Arts / 8 décembre 2018

Par Bernard Vasseur Voici un artiste qui brûle les étapes de la renommée. Il s’appelle Levalet, il a tout juste trente ans, il a commencé son travail plastique il n’y a pas six ans et dispose déjà – quelques soixante-dix expositions plus tard – d’un rayonnement qui va crescendo et d’un public de fidèles qui dépasse les frontières de l’hexagone. Autant de signes qui ne trompent pas : voilà un vrai talent de dessinateur qui fait époque parce qu’il parle d’elle sans en être l’esclave, produit des images qui s’adressent à tous en secouant les certitudes de chacun, invente un art urbain qui squatte les rues pour souligner leur grand défaut d’urbanité. En bref, un singulier cocktail que ce livre présente avec ses photos somptueuses et une analyse qui s’emploie à démêler les fils constituants de son art. A la différence du street art, Levalet ne se sert pas de la rue comme d’une vitrine pour y déposer son œuvre, mais comme d’une matière première qu’il travaille pour en révéler avec une ironie tendre les curiosités, les ambiguïtés, le mal-de-vivre. Il privilégie ainsi souvent les quartiers oubliés ou reprisés comme de vieilles chaussettes, les lieux décriés et meurtris par le temps,…