De l’amour
Marcel Conche , Philosophie / 7 janvier 2019

Par Marcel Conche Prix : 19 euros Aphrodite fait l’unité de ce livre : elle est l’objet de la nouvelle Préface, ainsi que de l’Appendice, où l’on voit son rôle dans l’Iliade ; et elle triomphe dans la deuxième partie du livre, qui n’existait pas dans les éditions précédentes, et a été inspirée par les épigrammes amoureuses de l’Anthologie palatine.

Mademoiselle C. – Librement inspirée par la vie de Camille Claudel
Théâtre / 1 janvier 2019

Par Maude Sambuis Prix : 12 euros Mademoiselle C. est Camille Claudel, cette femme sculpteurpassionnée, libre et audacieuse de la charnière des XIXe etXXe siècles. Dans ce seul en scène à l’écriture percutante etémouvante, Maude Sambuis retrace des fragments de vied’une personnalité qui souhaitait avant tout s’affirmer entant qu’artiste : ses débuts à Villeneuve-sur-Fère, l’installationdans son atelier à Paris, sa rencontre puis sa liaison tumultueuseavec Rodin, et enfin son internement à l’hôpital psychiatriquede Montfavet. Un portrait théâtral subtil d’une figure féminine moderne vouée à un destin tragique. Après une première série de représentations en 2018, Mademoiselle C. sera de nouveau à l’affiche du théâtre Essaïon (Paris IV) du 4 avril au 15 juin 2019. Préface de Jean-Baptiste Seckler Sculpteur et comédien, auteur du seul en scène Le Penseur Illustrations de Pascal Cataye Auteur de l’animation illustrée du prologue de Mademoiselle C. et de son affiche officielle. Photographies de Frederico Alagna Peintre, sculpteur et plasticien photographe

Manuel de reconstruction à l’usage des personnes victimes d’AVC
Témoignage / 8 décembre 2018

Par Brigitte Proust  Telle une rupture brutale de l’espace-temps dans l’Univers, la vie peut parfois basculer soudainement lorsqu’un accident vasculaire cérébral se produit. Une vie active, bien remplie parles activités professionnelles, familiales et artistiques prend une voie nouvelle, peuplée d’hôpitaux, de centres de rééducation et de consultations. Les enseignements scientifiques,les conférences publiques, les concerts vocaux sont stoppés par un mutisme qui se décline en ataxie, aphasie, apraxie,et paralysie. Deux voies s’ouvrent : soit se mettre au diapason de ses affections et vivre en symbiose avec ses handicaps, soit tenter de domestiquer ceux-ci dans une longue résilience, et un long combat contre la maladie. Ce livre souligne comment,plus de trois ans après ses deux AVC, l’auteure parvient à revivre une existence la plus normale possible, bien que le fauteuil roulant ne soit jamais très loin, et à reprendre une vie scientifique et des conférences publiques grâce à des supports adaptés. Puisse ce témoignage être un soutien optimiste pour ceux qui sont atteints des mêmes difficultés.

Quand l’habiter fait la loi
Droit et société / 8 décembre 2018

Par Marie-Charlotte Lazzarottiet et Olivier Lazzarotti Où est la « résidence habituelle » de Johnny Hallyday ? Si la question traverse la vie de Jean-Philippe Smet, elle revêt, à l’occasion de la rédaction de ses testaments et des procès qui s’ensuivent, une importance particulière. Car c’est en partie sur elle que repose la décision judiciaire : de la loi française, qui garantit aux enfants du défunt une part de la succession, ou de la californienne, qui ignore cette « réserve héréditaire », quelle loi doit s’appliquer à la succession de celui que toute la France connaît sous le nom américain de Johnny Hallyday ? Le droit interroge donc la géographie pour régler un important problème : un père peut-il choisir, parmi ses enfants, ceux qu’il déshérite ? Loin des postures moralisatrices aussi bien que de l’idée de se substituer à la justice, ce livre atteste que, même après son décès, Jean-Philippe Smet bouleverse encore quelques règles de la société française pour interroger les habitants européens et mondiaux que nous devenons. C’est que, au-delà du chanteur, l’homme pourrait avoir inventé l’une des manières – françaises – d’habiter le Monde.

Levalet
Arts / 8 décembre 2018

Par Bernard Vasseur Voici un artiste qui brûle les étapes de la renommée. Il s’appelle Levalet, il a tout juste trente ans, il a commencé son travail plastique il n’y a pas six ans et dispose déjà – quelques soixante-dix expositions plus tard – d’un rayonnement qui va crescendo et d’un public de fidèles qui dépasse les frontières de l’hexagone. Autant de signes qui ne trompent pas : voilà un vrai talent de dessinateur qui fait époque parce qu’il parle d’elle sans en être l’esclave, produit des images qui s’adressent à tous en secouant les certitudes de chacun, invente un art urbain qui squatte les rues pour souligner leur grand défaut d’urbanité. En bref, un singulier cocktail que ce livre présente avec ses photos somptueuses et une analyse qui s’emploie à démêler les fils constituants de son art. A la différence du street art, Levalet ne se sert pas de la rue comme d’une vitrine pour y déposer son œuvre, mais comme d’une matière première qu’il travaille pour en révéler avec une ironie tendre les curiosités, les ambiguïtés, le mal-de-vivre. Il privilégie ainsi souvent les quartiers oubliés ou reprisés comme de vieilles chaussettes, les lieux décriés et meurtris par le temps,…