par Philippe Mengue
Prix : 24 euros
Disloqué et échoué dans un coin de campagne provençale, où il trouve accueil, Pierre Duval, ancien commissaire renommé d’exposition internationale d’art contemporain, entreprend de « se refaire » après son effondrement. À travers ses courses dans la nature et le tortueux cheminement mental de son journal, le personnage sera peu à peu conduit à une étrange forme de sérénité qui ne se dissociera jamais du sentiment de la profonde désolation où il est plongé. La contemplation de la beauté de la nature va constituer son point de départ et sa planche de salut.
Le récit retrace l’errance de Pierre Duval, sa découverte des villages et des paysages, la rencontre aussi du visage de Lucile et, avec elle, l’amour et le désir féminin. Ses enthousiasmes et ses déceptions, en particulier celle concernant l’écologie et la politique de notre temps, l’acheminent vers un sourire qui fleurit du sentiment même de la beauté. Les temps de craquements qui sont les nôtres aujourd’hui ne conduisent pas automatiquement au repli sur une « sagesse » amère faite de renoncement à l’égard des affaires humaines mais ouvrent au contraire à une mélancolie positive, tournée vers l’avenir, qui n’oubliant rien des affres du présent jette néanmoins une lueur féconde en avant de nous.
Philippe Mengue, agrégé et Docteur en philosophie a enseigné principalement en Provence et au Collège International de Philososphie. Il a publié des études sur Sade (L’ordre Sadien), et sur Gilles Deleuze (Gilles Deleuze et le système du multiple, La politique de L’Idiot, Comprendre Deleuze). Dernièrement, il a publié un essai sur le sport (Marcher, courir, nager) et un receuil d’articles (Espaces lisses et lignes de fuite), tous deux inspirés par l’approche de Deleuze.